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1. Programme National de Lutte contre les IST/VIH/SIDA et les Hépatites (PNLSH Guinée)
Restructuré en 2018, le PNLSH est chargé de mettre en oeuvre la politique sectorielle de lutte contre les IST, le VIH/SIDA et les hépatites en Guinée. Ses principales missions incluent :
• La coordination des stratégies nationales,
• La planification de la réponse sectorielle,
• Le renforcement des capacités des acteurs de la santé,
• La prise en charge des personnes infectées et affectées,
• La promotion de la recherche opérationnelle,
• Le renforcement du système de surveillance épidémiologique.
Le Programme National de Lutte contre le Sida et les Hépatites (PNLSH), responsable de l’Etude Surveillance Comportementale et Biologique (ESCOMB) 2025 dans son Plan d’Action Opérationnel (PAO) pour le GC7 en accord avec l’Unité d’Appui à la Gestion et à la Coordination des Programmes (UAGCP) (PR GIN-H-MoH), a délégué sa réalisation à Plan International Guinée comme maître d’oeuvre. Cette décision découle de la bonne réalisation de l’ESCOMB 2022 sous la direction de Plan International Guinée, en étroite collaboration avec le PNLSH et avec le soutien de toutes les autres parties prenantes. Le PNLSH s’engage de manière contractuelle à accompagner le PR Plan International Guinée, maître d’oeuvre de l’ESCOMB 2025 à travers :
• La mise à disposition des ressources financières, matérielles et techniques
• Le soutien à tout le processus comportemental, biologique et autres aspects de l’ESCOMB (voir contrat)
2. Unité d’Appui à la Gestion et à la Coordination des Programmes (UAGCP) :
• L’UAGCP est une structure créée par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique conformément à l’arrêté N°A/2019/1567/MS/SGG du 30 avril 2019. Avec le soutien des partenaires techniques et financiers, elle a pour mission de faciliter et de garantir la mise en oeuvre efficace des nouveaux projets et programmes de santé, tout en assurant un suivi rigoureux de ceux financés par des ressources nationales et internationales.
• Dans le cadre de la mise en oeuvre des subventions du Fonds mondial, l’UAGCP est le Récipiendaire Principal de la subvention VIH/Traitement et travaille étroitement avec le PNLSH qui est l’Entité de mise en oeuvre programmatique des activités sur le terrain.
3. Plan International Guinée
Plan International Guinée est un acteur important dans la mise en oeuvre de la subvention GC7 du Fonds mondial accordée à la Guinée. Il est Co-Récipiendaire principal auprès du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique pour le volet VIH/prévention et Récipiendaire Principal sur la Subvention Tuberculose. Il travaille en collaboration avec les organisations de la société civile et d’autres organisations identitaires (populations clés et vulnérables à l’infection à VIH) pour la mise en oeuvre des interventions communautaires et du paquet de prévention VIH. À cet effet, il joue un rôle important dans la mise en oeuvre du paquet de prévention différenciée au profit de l’ensemble des populations clés et vulnérables sur toute l’étendue du territoire national. Il a réalisé, avec le soutien de toutes les parties prenantes (CNLS, PNLSH, CNO, réseaux et associations identitaires populations clés, ONGs, institutions de recherche, MSF…) et avec succès, l’organisation de l’ESCOMB 2022. Fort de cela, le PNLSH, avec le soutien de l’équipe
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pays du Fonds mondial, lui confie de nouveau la réalisation dans son entièreté de l’ESCOMB 2025 (voir contrat).
4. Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida (SE/CNLS)
Établissement public sous l’autorité du Premier Ministre, le SE/CNLS est responsable de la coordination nationale des interventions contre les IST/VIH/SIDA. Il est garant de la stratégie nationale de lutte contre le VIH et assure la cohérence des interventions. Il coordonne les appuis des partenaires, mobilise les ressources et garantit la visibilité de la riposte au VIH/SIDA.
Le CNLS, en tant que responsable du Cadre Stratégique National (CSN 2023-2027), apporte une vision globale et s’assure que l’ESCOMB s’aligne avec les priorités nationales. Il assure un suivi régulier de son avancement et apporte un soutien logistique si nécessaire. Il préside le comité de pilotage de la réalisation de l’ESCOMB 2025 et, les résultats disponibles seront utilisés en partenariat avec l’ensemble des acteurs pour servir d’outil d’aide à la décision et pour alimenter la réflexion stratégique et l’ajustement des politiques.

2- Contexte et justification
L’infection par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) constitue à la fois un problème de santé publique et de développement. Selon le rapport mondial de l’ONUSIDA en 2023, il y a environ 39,9 millions [36,1- 44,6 millions] de personnes qui vivent avec le VIH dans le monde. L’Afrique subsaharienne reste l’une des régions les plus touchées, avec près de 61 % des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans le monde. Dans son rapport de 2022, l’ONUSIDA montre que malgré la baisse des nouvelles infections, 80 % de celles-ci surviennent parmi les populations clés et leurs partenaires sexuels.
La Guinée, à l’instar des autres pays de l’Afrique subsaharienne, est touchée par cette pandémie. La séroprévalence du VIH dans la population générale est estimée à 1,5 % : 1,6 % chez les femmes et 1,3 % chez les hommes (EDS 2018). L’infection à VIH est caractérisée par sa forte concentration dans certaines zones géographiques, notamment en milieu urbain et au sein des populations clés et vulnérables. La prévalence varie de 3,6 % à 9,8 % au sein des populations clés : 3,6 % chez les Utilisateurs de Drogues Injectables (UDI), 4,9 % chez les Professionnelles de Sexe (PS) et 9,8 % chez les Hommes ayant des rapport Sexuel avec les Hommes (HSH) (ESCOMB 2022). L’ESCOMB 2018 faisait mention que la prévalence était de 1,4 % à 3,9 % dans les groupes vulnérables : 3,9 % chez les pêcheurs, 2,3 % chez les routiers, 3,5 % chez les Hommes et Femmes en Uniforme (HFU), 2,3 % chez les prisonniers et 1,4 % chez les miniers.
Ces séroprévalences au sein des groupes vulnérables montrent une situation encore préoccupante pour diverses raisons, notamment :
• La tendance à la baisse reste à confirmer,
• La sexualité est de plus en plus précoce dans la population jeune,
• La connaissance approfondie de la transmission du VIH est encore limitée, y compris parmi les populations clés et les groupes vulnérables,
• Une proportion des personnes, y compris le personnel de santé, a une attitude stigmatisante et discriminatoire à l’égard des PVVIH et des populations clés,
• L’utilisation du préservatif dans les relations sexuelles à risque est globalement insuffisante, bien que les PS paraissent plus l’utiliser avec leurs clients, etc.
Pour lutter contre l’épidémie de VIH, le pays bénéficie de l’appui financier du Fonds mondial et met en oeuvre des interventions auprès de la population générale et plus spécifiquement auprès des populations clés et vulnérables. C’est pour assurer le suivi à l’échelle nationale de l’évolution
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de l’épidémie que le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, les entités nationales et les partenaires au développement mènent régulièrement des enquêtes épidémiologiques.
Ainsi, après les ESCOMB de 2001, 2007, 2012, 2015 et 2017, il a été confié à Plan International Guinée, à l’instar de celle réalisée en 2022, la coordination de la réalisation de l’ESCOMB 2025 du VIH et des IST auprès des populations clés (PS, HSH, UDI) sur toute l’étendue du territoire national. Il faut noter que cette édition ESCOMB 2025 va inclure dans les cibles populations clés les transgenres (TG). Elle se réalisera sous la supervision du PNLSH, CNLS et de toutes les parties prenantes au compte de l’année 2025.

3- Focus de la consultation
3.1- But de l’étude
Cette enquête de surveillance comportementale et biologique vise à fournir des données actualisées relatives aux comportements et à la prévalence de l’infection à VIH et aux IST pour les populations les plus à risque de l’infection par le VIH, évaluer l’efficacité des différentes interventions et fournir une orientation aux décideurs et aux planificateurs des programmes de prévention et de prise en charge.
3.2- Objectif général
Déterminer la prévalence du VIH et des IST ainsi que des comportements à risques au sein des populations clés : Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes (HSH), Professionnelles du Sexe (PS), Utilisateurs de Drogues Injectables (UDI), Transgenres (TG), et déterminer la taille de leur population par des méthodes scientifiques approuvées.
Spécifiquement, il s’agira de :
• Estimer la taille des populations clés (HSH, PS, UDI, TG) en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques et autres de chacune d’entre elles :
• Réaliser la cartographie nationale pour les UDI et les TG et mettre à jour la cartographie existante des PS et des HSH ;
• Évaluer le niveau de concordance des données sur la taille des populations clés (PS, HSH et UDI) entre les dernières estimations nationales et les modélisations faites au niveau international ;
• Évaluer les connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis du VIH dans les groupes ciblés de l’étude ;
• Comparer le niveau d’évolution des connaissances, attitudes et pratiques chez les groupes cibles avec les résultats des enquêtes antérieures pour ceux qui ont déjà fait l’objet d’enquêtes similaires ;
• Analyser les réseaux et rapports sexuels existants entre les groupes cibles et la population générale en vue d’identifier les voies de transmission ;
• Déterminer la prévalence du VIH au sein de chacun des groupes cibles de l’étude (PS, HSH, UDI, TG) et des facteurs associés ;
• Déterminer la charge virale chez les personnes séropositives (PS, HSH, UDI, TG) au VIH en comparaison si possible avec les résultats des enquêtes antérieures
• Evaluer la cascade des 95.95.95 pour toutes les cibles populations clés (PS, HSH, UDI, TG) en comparaison si possible avec les résultats des enquêtes antérieures
• Déterminer la prévalence de la syphilis dans chacun des groupes cibles de l’étude (PS, HSH, UDI, TG) et des facteurs associés ;
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• Analyser l’évolution de la prévalence du VIH et de la syphilis par rapport aux résultats des enquêtes antérieures pour les groupes cibles qui ont déjà fait l’objet d’enquêtes similaires ;
• Analyser les liens entre les comportements à risque et l’exposition au VIH et à la syphilis parmi les groupes étudiés en adoptant une approche intersectionnelle et tenant compte des dynamiques de genre ;
• Estimer le niveau de stigmatisation, de discrimination et de violence basée sur le genre avec les différents facteurs associés dans l’accès universel aux paquets de prévention, à la prise en charge, aux soins et aux soutiens des différentes populations clés cibles (PS, HSH, UDI, TG).

4. Résultats attendus
Le processus de l’étude devra aboutir à :
• La taille de la population des UDI et TG est estimée et la taille des HSH et PS mise à jour en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques et autres de chacune d’entre elles ;
• La cartographie nationale des UDI et des TG est établie suivant une méthodologie scientifiquement reconnue pour ce type de population et une mise à jour est faite pour les HSH et les PS.
• Le niveau de concordance des données sur la taille des populations clés (HSH, PS, UDI, TG) entre les estimations nationales et les modélisations faites au niveau international est déterminé ;
• La prévalence du VIH et de la syphilis et des facteurs associés chez chacune des populations cibles (PS, HSH, UDI, TG) de l’étude sont connus ;
• La charge virale chez les personnes séropositives (PS, HSH, UDI, TG) au VIH a été déterminée en comparaison si possible avec les résultats des enquêtes antérieures
• La cascade des 95.95.95 pour toutes les cibles populations clés (PS, HSH, UDI, TG) a été évaluée en comparaison si possible avec les résultats des enquêtes antérieures
• Le niveau des connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis du VIH chez chacune des populations cibles de l’étude est évalué en tenant compte de leurs caractéristiques sociodémographiques, et des dynamiques de genre. (Ceci comparé si possible à celui des enquêtes antérieures) ;
• Une analyse des voies passerelles existantes et des réseaux entre les populations cibles de l’étude et la population générale est réalisée ;
• Les liens entre les comportements à risque et l’exposition au VIH et à la syphilis parmi les groupes cibles sont déterminés en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques, de l’intersectionnalité et des dynamiques de genre ;
• Le niveau de stigmatisation, de discrimination et de violence basée sur le genre avec les différents facteurs associés dans l’accès universel aux paquets de prévention, à la prise en charge, aux soins et aux soutiens des différentes populations clés cibles est estimé. 5. Utilisation des résultats de l’étude
Cette consultation s’inscrit dans le cadre de l’appui à la riposte nationale contre l’épidémie du VIH/SIDA et des IST en Guinée. L’étude servira de référence à tous les décideurs et planificateurs à l’échelle nationale, aux acteurs gouvernementaux et de la société civile, ainsi que pour l’alimentation des bases de données nationales et internationales sur la prévalence du VIH et ses facteurs associés dans le pays. Elle servira particulièrement comme outil d’évaluation du chemin parcouru, d’aide à la décision dans la revue et la replanification des interventions différenciées de lutte contre le VIH pour atteindre les trois « 95 ».

6. Cadre et approche Méthodologique
6.1. Description des étapes de l’ESCOMB
Il s’agira d’une enquête transversale qui couvrira les huit (8) régions administratives de la Guinée (Boké, Conakry, Faranah, Kankan, Kindia, Labé, Mamou et Nzérékoré). Cette étude de prévalence du VIH, des IST et de ses facteurs associés en Guinée se déroulera en plusieurs étapes. Elle sera faite suite à un appel à manifestation d’intérêt à l’échelle internationale de Plan International et du PNLSH, avec l’encadrement technique du panel d’experts/comité de pilotage (CoPil) qui sera mis en place. L’approche impliquera l’ensemble des parties prenantes intervenant dans la riposte nationale à l’infection à VIH en Guinée.
Pour mener à bien le processus de l’ESCOMB 2025, quatre étapes suivantes sont prévues :
Étape 1 – Coordination :
Elle consistera à la mise en place d’un comité technique de pilotage de l’étude, présidé par le CNLS et composé des grandes entités des parties prenantes suivantes : (SE-CNLS, UAGCP/PNLSH, Plan international, ONUSIDA, AAECG, AGFA, RENEG, IRS, DPS, INSP/LNR, INS, PNLT….).
Étape 2 – Activités préparatoires :
Elle consistera à l’élaboration et la validation des TDR, au lancement du dossier d’Appel à Manifestation d’Intérêt (DAMI) et au recrutement d’un cabinet international pour la réalisation de l’ESCOMB 2025.
Étape 3 – Mise en oeuvre de l’ESCOMB 2025 :
Il s’agit de la réalisation proprement dite de l’étude. Le CoPil mis en place va accompagner le cabinet dans la mise en oeuvre des différentes phases de l’étude (rédaction et validation du protocole, soumission au comité d’éthique, sélection et formation des enquêteurs et des superviseurs, développement des outils de collecte, collecte des données comportementales et biologiques, assurance qualité, saisie et analyse des données, rédaction des rapports, validation du rapport définitif). Tout ce processus se fera sous la supervision, à chaque étape, du CoPiL.
Étape 4 – Dissémination des résultats de l’ESCOMB 2025 :
Elle se fera essentiellement sous la direction du PNLSH avec l’appui du S/E CNLS et le soutien de toutes les parties prenantes.
Tableau des indicateurs de l’ESCOMB 2025
À l’annexe des TDR se trouvent les indicateurs à documenter dans cette enquête (non exhaustifs) pour chacun des groupes cibles à enquêter et désagrégés par groupe d’âge, par sexe et selon le milieu de résidence. Il s’agira préférentiellement des indicateurs du CSN VIH, du cadre de performance du Fonds mondial et du rapport GAM.

7. Les principaux produits livrables
Le cabinet d’étude devra transmettre au comité de pilotage, via le point focal de l’étude au niveau de Plan International Guinée, les produits ci-après, qui sont attendus en trois phases :
Phase 1 :
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• Protocole finalisé ;
• Rapport de l’atelier de validation du protocole ;
• Chronogramme détaillé ;
• Budget détaillé avec des phases de décaissement alignées sur le chronogramme des différentes phases de l’étude ;
• Questionnaires pour chaque groupe cible ;
• Manuel de formation des enquêteurs ;
• Manuel de formation des superviseurs ;
• Manuel d’assurance qualité ;
• Documents de stratégies opérationnelles (SoP) pour le volet comportemental et pour le volet biologique ;
• Plan d’analyse des données.
Phase 2 :
• Rapport de la collecte des données comportementales et biologiques sur le terrain ;
• Rapports d’étapes de l’enquête ;
• Rapport de contrôle de qualité des données biologiques ;
• Synthèse des résultats des principaux indicateurs ;
Phase 3 :
• Rapport provisoire de l’enquête ;
• Rapport final de l’enquête (version électronique format Word et version papier ; en trois exemplaires) de l’étude, pourvu d’un résumé exécutif ;
• Rapport synthétique résumant les indicateurs clés ;
• Rapport finalisé avec la prise en compte de toutes les observations et amendements des parties prenantes (partie nationale, CNO, PTF, équipe pays FM, expert qualité FM…);
• Base de données générée des groupes cibles avec les données collectées sur le terrain ;
• Rapport de l’atelier national de validation de l’étude ;
• Rapport de supervision de tout le processus ;
• Outils finaux de collecte et la base de données, les formulaires de consentement remplis par les participants, la liste des enquêteurs et superviseurs, et les tableaux d’analyse ;
• Spécimens des échantillons de positivité et d’assurance qualité.
Tous les autres documents élaborés dans le cadre de l’étude

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